Séminaire IBIP
Les séminaires ont lieu sur le Campus Montpellier SupAgro/INRA de La Gaillarde (2, place P. Viala Montpellier)

Jeudi 21 février 2013
Amphi 208 (Cœur d’Ecole) à 14h

Analyse intégrée des transcrits et protéines au cours du développement foliaire de plantes d’A. thaliana soumises à une contrainte hydrique du sol: quels apports de l’écophysiologie à une analyse –omic de la croissance ?

Christine Granier
Laboratoire d’Ecophysiologie des Plantes sous Stress Environnementaux

Des approches massives de l’expression des gènes en réponse à la sécheresse ont permis chez la plante modèle Arabidopsis thaliana, d’identifier des familles de gènes reconnues maintenant comme « signatures » du stress hydrique. Ces analyses ont été, pour la plupart, menées dans des conditions de stress hydrique sévère, conduisant parfois jusqu’à la mort de la plante. Dans notre étude, des plantes d’A. thaliana ont été soumises à une contrainte hydrique du sol stable et modérée pendant tout le développement de la 6ème feuille de la rosette : depuis les phases précoces de divisions cellulaires jusqu’à la fin de l’expansion. Des analyses transcriptomiques et protéomiques ont été réalisées en fin de jour et en fin de nuit à des stades caractéristiques du développement de cette feuille. L’analyse systémique des résultats obtenus a permis de créer, dans les conditions témoins et dans les conditions de déficit hydrique, des ensembles protéines/ARNm présentant des variations de taux similaires tout au long du développement de la feuille. La corrélation entre l’abondance d’une protéine et l’abondance de son ARNm dépendait, d’une part du moment de la journée, d’autre part de la localisation et de la fonction spécifique de la protéine. De façon surprenante, les protéines quantifiées n’ont pas présenté de fluctuations diurnes majeures que ce soit en situation témoin ou en déficit hydrique (seulement 2 protéines sur les 2000 analysés), alors que dans le même temps des variations importantes ont été observées pour de nombreux transcrits (12800 fluctuaient sur les 25000 analysés). Que ce soit au niveau des transcrits ou des protéines, les réponses au stress hydrique ne présentaient pas les « signatures » observées lors d’analyses de réponses à des stress certainement plus sévères.


Contact : Christine Granier

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