Habilitation à Diriger des Recherches
Mardi 24 janvier 2012
à 9h00 – Amphithéâtre 206, Campus La Gaillarde
A DNA education
Françoise Gosti
BPMP, équipe Adaptation des plantes aux métaux
Composition du jury :
Nathalie Verbruggen, PR, Université Libre de Bruxelles, Rapporteur
Dominique Expert, DR CNRS, Laboratoire AgroParisTech, Rapporteur
Patrick Achard, CR CNRS, Laboratoire IBMP Strasbourg, Rapporteur
Bruno Touraine, PR, Université Montpellier2, Examinateur
Martine Devic, DR CNRS, Laboratoire DIADE, Montpellier, Examinateur
Vincent Castric, CR CNRS, Laboratoire GEVP, Lille, Examinateur
Résumé :
La biologie moléculaire est l’ensemble des techniques et des découvertes qui ont permis l’analyse des processus les plus intimes du vivant, de ceux qui en assurent la pérennité et la reproduction. Elle permet de percevoir le vivant comme un réservoir et un transmetteur d’information. Au cours de ma formation universitaire, j’ai été enthousiasmée par cette discipline et j’ai conduit ma recherche autour de cette marque, autour des informations de structure, de fonction, de régulation portées par la molécule d’ADN et des conséquences phénotypiques de leur expression.
Par intérêt personnel, j’ai construit mon parcours de recherche dans le domaine de la biologie végétale et c’est l’étude de la réponse des plantes aux contraintes abiotiques de l’environnement qui a constitué l’essentiel de mon activité. J’ai répondu à ma problématique en utilisant une démarche de génétique moléculaire sur la plante modèle Arabidopsis thaliana. Par mes travaux, j’ai apporté des connaissances sur la signalétique de la perception des plantes à la contrainte hydrique et sur la caractérisation des acteurs impliqués dans la réponse de la plante aux contraintes metalliques.
Mes derniers travaux, m’ont amené à positionner ma problématique dans le cadre de la redondance fonctionnelle entre les différents membres de familles multigéniques et de ses conséquences en terme de destinée évolutive des différents paralogues. Le projet de recherche que je propose se situe dans la continuité de ma démarche. Il a pour but de comprendre les mécanismes d’adaptation de la plante Arabidopsis halleri aux contraintes de la teneur élevée du sol en métaux en comparaison avec la plante modèle A. thaliana, phylogénétiquement proche, mais non tolérante. Le point d’entrée moléculaire est l’étude de la famille multigénique des gènes Plant Defensin de type 1 (PDF1s). L’objectif de ce projet est d’identifier les cibles moléculaires responsables de l’importance fonctionnelle in planta des différents paralogues PDF1s pour le caractère de tolérance au zinc. La réalisation de ce projet pose les bases de l’identification des processus évolutifs qui ont permis « de recruter » pour leur fonction dans la tolérance au zinc des protéines impliquées de façon ancestrale pour leur rôle dans les processus innées de défense contre les agents pathogènes.