Jeudi 29 avril 2021 à 14h
(en visioconférence)
Campus de la Gaillarde

Exsudation racinaire, interaction avec le microbiote et nutrition minérale chez les blés sauvages et modernes

Jean-Benoît Peltier
BPMP, équipe Transport Ionique chez les Céréales et adaptation à l’EnviRonnement

Composition du jury :
Guillaume Bécard, Professeur, Université de Toulouse, Toulouse (Rapporteur),
Renaud Brouquisse, DR INRAE, Sofia AgroBiotech, Nice (Rapporteur),
Daniel Wipf, Professeur, Université de Dijon, Dijon (Rapporteur),
Philippe Normand, Professeur, Université de Lyon, Lyon (Examinateur),
Brigitte Brunel, Professeur SupAgro, Montpellier (Présidente du Jury)

Résumé :

Le cadre général de mon projet de recherche est l’analyse des interactions entre le système racinaire de la plante et son microbiote. Ce projet traduit une mobilité thématique progressive, d’un niveau biochimique et moléculaire à des études plus intégratives. Après une formation en biochimie, génétique et physiologie végétale, je me suis intéressé au cours de ma thèse à l’analyse de la sensibilité de la H+-ATPase de la membrane plasmique à l’auxine. Ce projet m’a conduit à participer à l’élaboration d’un des premiers répertoires protéiques de la membrane plasmique. J’ai ensuite rejoint en stage post-doctoral l’équipe de KJ van Wijk à l’université de Stockholm dans un premier temps puis à l’université de Cornell (USA) pour étudier la biogénèse des thylacoïdes et me focaliser sur la structure d’un complexe protéasique ClpP plastidique. En 2005, j’ai été recruté à l’INRAE au sein du Laboratoire de Protéomique Fonctionnelle (LPF); où j’ai développé un projet sur le rôle des modifications post-traductionnelles (nitrosylation et étiquetage Ub et SUMO) dans la signalisation cellulaire en réponse au stress ferrique. En 2012, j’ai effectué une mobilité thématique en rejoignant l’équipe Canaux Ioniques de l’UMR Biochimie et Physiologie Moléculaire des Plantes (BPMP), pour m’intéresser à la relation structure-fonction de systèmes de transport membranaire de K+ et/ou Na+ appartenant à la famille HKT chez les céréales. Ces systèmes contribuent fortement au contrôle de l’homéostasie des teneurs de K+ et Na+ dans les parties aériennes de la plante, et jouent ainsi un rôle majeur dans la tolérance à la salinité du sol. En parallèle et progressivement, avec le désir de m’engager dans des analyses plus intégrées, prenant en compte non seulement la plante entière mais son holobionte, j’ai mis en place, avec deux doctorants que j’encadre, un projet visant à analyser l’impact du microbiote de la rhizosphère sur les fonctions racinaires chez le blé. Je m’intéresse en particulier au microbiote d’un ancêtre du blé, ainsi qu’à l’impact des bactéries sur le développement des poils absorbants du système racinaire, et à la fonction d’exsudation racinaire en tant que processus de communication avec le microbiote rhizosphérique, en mettant en œuvre des analyses métabolomiques et protéomiques des composés exsudés.